coldtroll

Je suis à la caisse de mon cinéma et je regarde nos tarifs : nous ne sommes pas un cinéma cher : 7€ le plein tarif (autant dire quelques rares clients qui n'auraient pas pris de carte d'adhésion à l'assoc du ciné, carte rentabilisée en deux séances, 5€ le réduit, 4,50€ pour toutes les familles le matin. Pas cher...

Et pourtant, je ne peux m'empêcher de penser à mes années collège. Lorsque je suis entré en 4ème, le prix d'entrée au ciné était, avec l'achat de coupons, de 16 F puis ça a monté. Disons que jusqu'au bac, le ciné me coûtait (coûtait à mes parents) la modique somme de 3€.

Les grands groupes (UGC en tête, pathé pas loin derrière) affichent des prix affolant.

Quand j'étais un petit marseillais (époque révolue, j'ai perdu l'accent sous la pression des parisiens) le pain était à 2,10F, soit 0,35€ environ.
Sacrée inflation... Je ne pense pas que les salaires aient augmenté dans des proportions similaires.

C'est étrange, mais les années 80 ont laissé une marque lumineuse en moi, comme une ère dorée alors que je n'en garde que peu de souvenirs, comme si le monde était plus beau. En fait non, pas comme s'il était plus beau, mais plutôt comme si les hommes y avaient plus leur place, comme s'ils pouvaient encore mettre tous leurs espoirs en le futur. A présent, le futur propose des dérives inquiétantes. Je suis de ceux qui pourtant n'aiment pas le mot crise. Je trouve ça ridicule. On finit toujours par être en crise de quelque chose. Mais je n'aime pas particulièremet le monde futur que "nous" sommes en train de construire pour les prochaines générations. Ceci dit, n'ayant connu rien de mieux, ils s'en satisferont probablement fort bien.

Enfin voilà, c'est la pensée du jour...
Patience les dessins arrivent bientôt. Les suivants seront sur le thème des fées, je pense...