Bon alors, ce Wall-E tant attendu ?
Alors franchement je ne sais pas trop quoi penser. Autant le dire tout de suite, le début est vraiment génial, et Wall-E nous entraîne dans son univers déglingué et poétique sans aucun problème. Puis arrive Eve, et si l'atterrissage du vaisseau ne me plait guère, leur rencontre est bourrée de charme et de tendresse.
Cela se gâte franchement quand le petit robot se lance à la poursuite de sa petite robote. S'oppose à l'univers ultra-réaliste de la Terre une version cartoonesque du vaisseau spatial, qui en soit n'a rien de dérangeant, mais il y a un tel décalage entre les deux mondes qu'on a l'impression de ne plus regarder le même film. De plus, le traîtement à la mise en scène suit ce cursus : filmé comme un film en prises de vues réelles sur Terre, Wall-E reprend les poncifs du genre animation 3D une fois dans l'espace.
Il faut concèder quelques belles trouvailles scénaristes à Wall-E, et chacune apporte de la cohérence à l'histoire.
Pourtant, pour une fois (sans vouloir trop en dévoiler), les scénaristes tenaient une fin magique, pas heureuse, pas malheureuse non plus, avec ce brin d'amertume qui fait la vie. Et qui aurait permis de montrer à quel point l'amour avait gagné le petit coeur protonique de EVE. Malheureusement (même si c'est bien fait), nous sommes dans un disney, et pas de Disney sans happy end. Dommage