Lundi 29 décembre 2008 à 21:17
Il est des films qui éveillent des échos qu'on ne leur aurait pas soupçonnés.
Ainsi, j'ai découvert
Two lovers avec un certain détachement, persuadé que j'étais d'avoir à affronter une autre de ces comédies sentimentales. Je n'ai pu donc qu'être positivement surpris par ce film émouvant, comme on commence à en voir , avec ces personnages aux sentiments exacerbés, à fleur de peau.
J'ai aussi redécouvert Joaquin Phoenix, avec qui j'avais jusqu'alors un peu de mal, mais qui porte son rôle d'idéaliste à bout de bras et livre une sacrée performance sous la caméra de James Gray.
Voilà ! A partir d'ici, j'en dit peut-être un peu trop, alors sautez donc ce passage si mon avis vous suffit pour aller voir ce film !
Vous en savez assez :
TWO LOVERS est un BON FILM
Ce film n'est pas une simple histoire d'amour. D'ailleurs, si l'amour était simple, cela se saurait, et Harlequin ferait de la production de films (après s'être méchamment viandé en produisant des manga fleur bleue). On voit un homme dont le coeur n'est pas déchiré entre deux nymphettes. En effet, dès le début, son choix est clair, et l'on sait où le porte son coeur, où va sa préférence.
Ce film raconte autre chose. Il parle de la vie, des choix, des sacrifices, des peines, du poids des désillusions et des sentiments. Il raconte comment le bonheur peut différer de la plénitude, de l'idéal, de l'utopie, du plaisir.
Ces échos insoupçonnés, c'est comme un miroir de nos propres vies. Désolé, vous ne saurez là rien de plus sur la mienne, mais cela n'a pas trop d'importance.
Certains trouveront certainement le film gnian-gnian, voire ennuyeux. Ceux-là ne se sont peut-être jamais demandés à quoi tenait leur bonheur. C'est certainement une chance. J'imagine qu'ils n'ont pas connu l'amertume ou le malheur. D'autres parmi lesquels je suis sûrement doivent au contraire se poser trop de questions. Sans pour autant trouver de réponse satisfaisante. (C'est le genre d'interrogations qui doit étouffer le bonheur, aussi...)
Je fais des rêves étranges, en ce moment. J'ai l'habitude des cauchemars, je m'en nourris, j'y puisse une bonne part de mon monde imaginaire, et ils s'intègrent silencieusement à mes écrits (lorsque j'écris, ce qui commence à dater un peu, mais j'espère faire l'effort d'y revenir bientôt). J'en sors parfois couvert de sang et entouré de cadavres (des fois, même, le mien vient s'y ajouter, ce que mon prof de philo disait impossible)
Il ne s'agit pas de cauchemars.
Ce sont des rêves. Ils ont un parfum de guerre. Comme si quelque chose couvait. Une chose dangereuse et terrifiante. Il y a quelques batailles. des ersatz de batailles en fait, mais une tension palpable règne sans partage.
Je fais aussi des rêves éveillés (les pires sont ceux qui surviennent quand je conduis).
Enfin voilà, je me sens un peu bizarre, ces jours-ci.
Une pièce qui se serait trompée de boîte de puzzle, un goût de déjà-vu.
Un peu l'impression de planer.
J'espère que la chute ne sera pas trop rude.