Allez ! Une petite avant-première...
Sunny et l'éléphant est un film pour enfants à partir de 8 ans, mais il ne faut pas réduire le film à ceci. Déjà, c'est un film français, ce qui est plutôt rare sur ce créneau de "film réaliste pour public jeune". Il a été réalisé par Frédéric Lepage, un novice en terme de fiction et passionné par la Thailande, et Olivier Horlait, plus homme tout-terrain entre la production et l'assistanat réalisation (si j'ai bien tout compris).
Déjà, le film étonne par son ampleur visuelle : en ville comme au milieu de la forêt, les plans et la lumière réaliste de Patrick Blossier enveloppe de tendresse tous les personnages du film, tendresse encore accentuée par la composition de Joe Hisaishi à la musique.
Alors bien sûr, le film n'évite pas les poncifs du genre "enfant", avec des méchants ignobles et cupides, une histoire très simple qui ne casse pas trois pates à un canard niveau rebondissements, et la présence quasi incontournable de la figure du PERE au long du film.
Pourtant, il faut aller au-delà. Car le film est une véritable bouffée d'exotisme, mais pas de cet intérêt avide propre aux touristes, mais dans la découverte de l'autre. Car les personnages sont potentiellement riches et l'on va à la rencontre de ce peuple, qui livre son intimité depuis l'autre côté de la Terre, sans appréhension ni voyeurisme, et l'on partage naturellement leur quotidien. D'ailleurs, on ne s'apitoie guère sur l'existence difficile de ces cornacs, car leur vie précaire est filmée sans aucun misérabilisme. Et puis il y a les décors qui nous entraînent volontiers dans cet autre monde, sans nous conduire dans les sites touristes, mais toujours dans ce qui fait le quotidien du jeune héros.
Et puis il y a l'aspect politique du film. Car d'environnement et de protection des espèces, il est à peine question, même si le thème est sous-jacent.
C'est là le capitalisme sauvage et aveugle qui est critiqué et plus que sauvegarder les animaux, on veut en empêcher la contrebande et le trafic auquel se livrent des hommes d'affaires peu scrupuleux.
Là où d'habitude les méchants sont laids et ne font que crier sur leurs subalternes, le salaud de l'histoire est class, distingué, et allonge les mensonges sans se départir de son sourire (du moins tant que le vent souffle dans son sens). Une bonne façon d'initier les enfants aux cruelles manipulations du monde des adultes.
Pour résumer : Vous avez des gosses de plus de 6 ans, vous aimez la nature, vous aimez le dépaysement, vous aimez les belles photographies, vous n'avez pas assez de sous pour aller en Thailande, vous aimez les films pleins de bons sentiments (sans violons toutefois, hein !), vous étouffez dans votre vie de citadin moderne ?
Et bien... allez donc voir Sunny et l'éléphant... ça fera du bien à toute la famille !
Sortie : le 24 décembre
Sunny et l'éléphant est un film pour enfants à partir de 8 ans, mais il ne faut pas réduire le film à ceci. Déjà, c'est un film français, ce qui est plutôt rare sur ce créneau de "film réaliste pour public jeune". Il a été réalisé par Frédéric Lepage, un novice en terme de fiction et passionné par la Thailande, et Olivier Horlait, plus homme tout-terrain entre la production et l'assistanat réalisation (si j'ai bien tout compris).
Déjà, le film étonne par son ampleur visuelle : en ville comme au milieu de la forêt, les plans et la lumière réaliste de Patrick Blossier enveloppe de tendresse tous les personnages du film, tendresse encore accentuée par la composition de Joe Hisaishi à la musique.
Alors bien sûr, le film n'évite pas les poncifs du genre "enfant", avec des méchants ignobles et cupides, une histoire très simple qui ne casse pas trois pates à un canard niveau rebondissements, et la présence quasi incontournable de la figure du PERE au long du film.
Pourtant, il faut aller au-delà. Car le film est une véritable bouffée d'exotisme, mais pas de cet intérêt avide propre aux touristes, mais dans la découverte de l'autre. Car les personnages sont potentiellement riches et l'on va à la rencontre de ce peuple, qui livre son intimité depuis l'autre côté de la Terre, sans appréhension ni voyeurisme, et l'on partage naturellement leur quotidien. D'ailleurs, on ne s'apitoie guère sur l'existence difficile de ces cornacs, car leur vie précaire est filmée sans aucun misérabilisme. Et puis il y a les décors qui nous entraînent volontiers dans cet autre monde, sans nous conduire dans les sites touristes, mais toujours dans ce qui fait le quotidien du jeune héros.
Et puis il y a l'aspect politique du film. Car d'environnement et de protection des espèces, il est à peine question, même si le thème est sous-jacent.
C'est là le capitalisme sauvage et aveugle qui est critiqué et plus que sauvegarder les animaux, on veut en empêcher la contrebande et le trafic auquel se livrent des hommes d'affaires peu scrupuleux.
Là où d'habitude les méchants sont laids et ne font que crier sur leurs subalternes, le salaud de l'histoire est class, distingué, et allonge les mensonges sans se départir de son sourire (du moins tant que le vent souffle dans son sens). Une bonne façon d'initier les enfants aux cruelles manipulations du monde des adultes.
Pour résumer : Vous avez des gosses de plus de 6 ans, vous aimez la nature, vous aimez le dépaysement, vous aimez les belles photographies, vous n'avez pas assez de sous pour aller en Thailande, vous aimez les films pleins de bons sentiments (sans violons toutefois, hein !), vous étouffez dans votre vie de citadin moderne ?
Et bien... allez donc voir Sunny et l'éléphant... ça fera du bien à toute la famille !
Sortie : le 24 décembre
un peu moin à un jouet = )