coldtroll

Loin de moi l'idée de critiquer tout un pays, et de me faire des ennemis chez tout un peuple, mais parfois, on part en voyage pour découvrir de nouveaux horizons et on se retrouve terriblement déçu. Ainsi ce Week-End prévu de longue date à Bruxelles, où les premières mauvaises impressions n'ont malheureusement fait que se confirmer au gré des rencontres.

Au départ, à Bruxelles, nous devions en famille chasser les fameuses fresques à l'effigie des personnages de BD qui ornent les murs (mission remplie à une fresque près - je crois - en dépit de cartes souvent incomplètes).

Première rencontre, première déconvenue, dès la gare du Midi à la descente du train : Personnel antipathique voire hostile, répondant évasivement aux interrogations des pauvres touristes que nous étions. Hors de la gare, des monceaux d'immondices, des tas de poubelles abandonnées nous accueillent, jonchant les rues, s'agitant doucement dans la brise du matin. Bruxelles apparait comme une ville cosmopolite, sans véritable identité, le plus moderne rivalisant avec des cages à lapins ignobles (ideuses résurgences architecturales des années 70 et 80, comme en témoigne leur gare du nord, monolithe marronasse à l'aspect de coupe-gorges), la friche urbaine et ses immeubles en ruines, des habitations entières disparues, laissant les décombres mal dissimulés derrière des palissades, comme après un bombardement, des ruelles étroites comme des traboules lyonnaises, des endroits faisant songer à Montmartre, une grand'place rococo fourmillant comme la place saint-marc à venise...

Du bruxellois de base ressort un seul sentiment : à éviter. Petite racaille malpolie dès le plus jeune âge des quartiers Ouest, commerçants gromellant des réponses tellement inintelligibles qu'on ne sait s'ils ont répondu en Français ou en Flamand et qui restent, à l'instar du charmant personnel de la gare du midi, le plus évasif possible au point de nous avoir gâché toute une demi-journée de notre court séjour. Arrivée à l'hôtel, même topo, demerde sie sich, le quartier "commerçant" ferme à 18-19h, le Mac-do à 20h, un peu dingue pour une capitale, nein ?, pour un peu on te foutrait presque dehors. On sort de là, rue déserte, silence de mort, papiers gras couvrants le sol, sacs plastiques roulant dans le vent comme des buissons d'amarante, on se serait crus dans un western juste avant le duel. Quartier triste comme un coup de couteau donné en plein dos par un ami proche.

Sans compter les cartes postales que les destinataires attendent depuis bientôt 15 jours.

Vraiment, ça m'étonne moins qu'il n'y ait personne pour servir de chef à des gens comme ça. J'ai un peu visité la Norvège, passé quelques jours au japon à Tokyo, jamais je n'ai senti dans ces deux pays la xénophobie dont on les accuse pourtant, et qui est flagrante dans cette ville censée être l'un des piliers de l'Europe.

Et encore, j'ai pas tout raconté.

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