Samedi 2 juillet 2011 à 22:28
- Bonjour, ça fera 10 €
- Le film commence dans combien de temps ? Ma femme arrive...
- Le film commence dans 12 minutes...
- Ok, merci !
Les douze minutes se passent. L'homme est parti s'installer en salle. La femme arrive, traverse le hall, et va en salle rejoindre son mari... un carton de pizza à la main !
Ils avaient décidé de mixer soirée resto et soirée ciné...
Ils sont fous, les gens...
En plus, la petite dame, elle était pas contente.
Moi, j'interdis pas aux gens de manger des confiseries et de boire des sodas qu'ils ramènent de chez eux. Mais faut pas charier quand même.
Vendredi 1er juillet 2011 à 10:53
J'aime les ambiances crépusculaires, les couchers de soleil
Mercredi 29 juin 2011 à 22:13
C'est toujours autant le bazar dans mes fichiers images, mais je me soigne...
Me soigne aussi d'une saloperie que j'ai attrappée, qui me donne des vertiges, des fièvres, et des maux de têtes terribles (et tout un tas d'autres symptômes sympas dont vous ne voulez ABSOLUMENT rien savoir...) et qui m'a quasi privé de tout repas pendant trois jours (j'ai perdu 5 kilos) (ma mère va hurler si jamais elle lit ça) (cool ^^) (bah ouais, chuis un affreux troll, et alors ?)
Pour celles qui auraient malgré tout envie de me sauter au cou ou plus si affinité ^^ (là, c'est ma copine qui va me tuer) à la Japan Expo, sachez que c'est pas contagieux et que je serai guéri d'ici là...
Chuis entré dans la salle de bains, j'ai viré Shakrina qui - occupé à chercher des sous-vêtements féminins dans la corbeille de linge sale - n'a pas vu la dame arriver, et comme le point de vue était sympa, voilà ce que ça a donné.
Je ne suis pas entièrement satisfait de la poitrine, mais pour tout dire, je voulais tester un peu autre chose :
- ma plume la plus large (et j'aime bien ce qu'elle donne, même si je ne pense pas encore optimiser la position de la plume pour le meilleur rendu de toutes les courbes)
- un effet de transparence avec les feutres Promarker (dont je suis assez satisfait)
Et voilà, encore un dessin de mon carnet ^^ Franchement, y a des dessins moins bons que d'autres dans ce carnet, mais je pensais pas m'en tirer aussi bien en le commençant... même si évidemment, j'ai encore de gros progrès à faire.
Puis une femme nue, ça faisait longtemps qu'on en avait pas vu, par ici ^^
Et j'allais oublié de dire (ça date) que Sieg m'a colo un croquis-time que j'ai gagné ^^, vous pouvez aller le voir ICI, ou encore ici, mais c'est peut-être mieux ici, à vous de voir :D En tout cas, il s'agit encore une fois d'une rouquine ^^
Vendredi 24 juin 2011 à 16:24
Une petite photo de notre lapin qui s'appelle Pépin et qui a bien failli passer à la casserole quand je l'ai trouvé en train de grignoter le dernier livre que je me suis acheté (La route, qui me laisse un amer goût d'inachevé, malgré son prix pulitzer, j'espère voir le film bientôt)
Sinon, je rappelle que le projet est toujours en cours, si d'autres veulent venir nous rejoindre.
Et pour ceux qui participent déjà, j'aimerai bien que vous passiez sur le forum un poil plus régulièrement, pour que j'obtienne les réponses à mes questions, d'autant que j'ai une plutôt bonne nouvelle à annoncer.
Dimanche 19 juin 2011 à 19:48
Encore une bien belle video (parce que je dessine quand même sacrément moins qu'avant)
Je trouve qu'elle est très inspirée par les dessins et les univers de
Katsuhiro Ōtomo (Akira, SteamBoy)
et de Benoît Sokal (L'Amerzone, et surtout le jeu Syberia)
En prime, le site du film
Et aussi, j'ai été taggué par Lowra (faiche)
Et je dois raconter 7 trucs sur moi.
1/ Je ne suis pas pariculièrement porté sur l'astrologie, mais j'aime bien lire les conneries des horoscopes. Par contre, c'est bizarre, mais je me retrouve souvent dans les "portraits astro", peu importe lequel (zodiac, chinois, égyptien, celte, etc...)
2/ J'aime les fruits, mais les fruits qu'on trouve dans le commerce sont vraiment trop dégueu, pas murs, tout durs, sans goût, alors j'en mange très peu. Chuis pas difficile, chuis exigeant.
3/ Je bois pas d'alcool. Enfin, il m'arrive de tremper mes lèvres dedans (martini rouge, baileys), mais c'est vraiment pas ma tasse de thé, ça me fiche mal au crâne et je suis assez sujet aux migraines comme ça pour m'épargner ce calvaire. Le pire ça doit être le champagne, c'est vraiment dégueu ce truc, rien que d'y penser, j'ai le crâne qui bourdonne.
4/ J'aime pas la bouffe épicée (ça peut toujours vous servir si vous comptez m'invitez au resto)
5/Je suis traumatisé par une (ma première) carrie que j'ai eue au début de l'année. Ma dent a à moitié explosé avec une cacahouette :'( Pourtant je me lave bien les dents :S
6/ Je fais des rêves vraiment barjes, souvent violents, dangereux, il m'arrive d'y tuer plein de monde, mais ça m'est aussi déjà arrivé de mourir, et je peux bien vous le dire, après la mort, il n'y a ni enfer, ni paradis, il n'y a qu'une putain de boucle qui n'en finit pas parce qu'on ne veut pas croire qu'on est mort jusqu'à ce que tout s'éteigne finalement.
7/ J'aime pas les chaînes alors je taggue personne d'autre (nan en fait, j'ai personne à tagguer). Et j'ajoute que je suis entièrement d'accord avec Shakrina, l'image est vraiment trop moche, alors je ne la mettrai pas, l'auteur de ce tag n'avait qu'à foutre un truc un peu mieux. Et j'ai déjà dû me creuser la tête pour les 6 premiers, pardonnez donc ce 7ème tout pourri, mais j'aime pas parler de moi, en fait, sauf pour raconter quelques conneries insignifiantes (à la limite). Et Lowra ne sait pas à quel point ça a pu être difficle pour moi de sortir tout ça. Je me débrouille bien mieux pour raconter des fictions (je crois)
Vendredi 17 juin 2011 à 15:04
La tentation a été trop grande, mes démons intérieurs trop puissants.
Il y a des images, des idées qui surgissent d'un repli du cerveau, et ces images et ces idées vous consument,
Il faut alors affronter ces visions, et pratiquer un exorcisme.
C'est bien souvent la même chose quand j'écris une histoire. Elle apparaît en rugissant et elle m'hurle : "ECRIS-MOI ! ! !" et elle est capable d'hurler pendant des années, si vous la laissez faire.
Cette toile, c'était pareil. Pas particulièrement envie de la faire, pas avec ce médium ni sur ce support. J'aurais plutôt vu un carton toilé et de la peinture à l'huile. Mais je ne maîtrise pas la peinture à l'huile. Et j'avais cette petite toile sur chassis qui n'attendait que ça.
Qui ne RECLAMAIT que ça.
Ma vision me dictait cette peinture. Ou presque. J'ai ajouté lesailes et le tablier à ma vision première.
Il ne me parait pas vraiment triste, pas profondément déprimant. Plus mélancolique. J'ai souvent pensé à Haibane Renmei en le faisant (J'ai vraiment adoré Haibane Renmei !).
Là, vous avez une version numérique, mais l'original, le "vrai", n'a pas grand-chose à voir avec ça, suivant la façon dont on se place, et la façon dont arrive la lumière dessus. Les volumes derrières semblent s'allumer ou s'éteindre, capter des brillances comme du vieux métal, alors que l'ange reste fidèle à lui-même, à peine affecté.
J'adore !^^
Ouais bon, je me jette des fleurs, mais ça faisait longtemps que je n'avais pas dessiné un truc qui corresponde d'aussi près à ce que j'imaginai au départ... quand j'imagine quelque chose au départ...
Mardi 14 juin 2011 à 17:41
(Comme quoi, tout arrive...)
Encore un article long, râleront certains (suivez mon regard...^^)
mais c'est pour votre culture.
1/ LA PROJECTION EN 35mm
Les films sont livrés en plusieurs parties (entre 5 et 7 pour la plupart des films), en plusieurs bobines d'environ 600m chacune (le tout pesant entre 12 et 15 kg). Enfin, dans notre cinéma, maintenant, elles sont livrées ; ce n'était pas le cas quand j'ai débuté, il fallait tous les mercredi prendre sa petite voiture et faire le matin le tour des stocks répartis autour de la région parisienne, il fallait parfois partir vers 6h30 et se taper 200, 250 bornes pour prendre livraison de 4 ou 5 films sur 5 stocks principaux (filminger, DS, filmor...)
Dans mon cinéma, nous sommes équipés de grands plateaux qui nous permettent de "monter" les films. Cela consiste à coller ces bobines dans l'ordre (ça vaut mieux) et dans le bon sens (ça vaut mieux aussi) (je précise, car il arrive que les bobines soient à l'envers ou rangées dans les mauvaises boîtes, il faut donc être très vigilant). Pour nous aider, des amorces (pellicules sans photogrammes) sont placés au début et à la fin de chaque bobine, elles comportent :
- le titre du film (ou parfois un titre fantaisiste pour les "grosses sorties" pour éviter le piratage")
- le numéro de la bobine
- un décompte d'une quinzaine de secondes
- la première image (ou dernière selon l'amorce) de cette partie du film.
Les bobines sont scotchées les unes aux autres et on place en général des repères pour faciliter le démontage. elles sont enroulées autour d'un arceau amovible fixé sur le plateau.
Toujours dans mon cinéma, nous avons trois plateaux (d'autres systèmes existent) superposés, ce qui permet de passer un film en même temps que l'on en monte un autre.
- Le début du film est au centre de la bobine. La pellicule est en quelque sorte "aspirée" du centre pour être envoyée vers le projecteur. On enlève donc l'arceau central pour le poser sur le plateau récepteur où viendra s'enrouler le film. De cette manière, il n'est pas besoin de rembobiner le film (certains cinéma le doivent, entre chaque séance)
- Le son est séparé de l'image, il donc est aussi décalé sur la pellicule. Il y a plusieurs systèmes de son, dont les principaux sont :
- le mono pour les anciens films,
- le dolby SR (spectral recording) situé entre l'image et les perforations. Stéréo.
- le dolby Digital (inscrit en format numérique entre les perforations du côté son SR).
- le DTS, dont le support sont plusieurs CD-Rom, associé à des TimeCode sur la pellicule.
Image pas de moi.
Ici, la bande optique son est en noir, mais pour faciliter le tirage des copies dans les laboratoires de cinéma, elle est maintenant très souvent bleue. Les diodes pour la lecture du son sont donc devenues rouges, ce qui permet une meilleure lecteur quelque soit la couleur de la bande son.
- Deux boucles qui servent d'amortisseurs, car si le son est lu en continu, l'image, elle, doit s'arrêter devant la fenêtre de projection (ce qui explique la séparation entre son et image). Dans une seconde de film, il y a 24 images (sauf quelques films en 25 et les vieux films, surtout les muets, qui peuvent passer à 18im/s environ), chaque image est projeté en fait deux fois pour éviter tout scintillement (donc la pellicule doit VRAIMENT être fixe pendant ce temps).
Voici les fameux plateaux, en alu.
Ces plateaux sont rotatifs (mais toujours dans le même sens)
Sur cette photo, les plateau du haut sert de plateau débiteur ; on le voit bien à deux choses :
- le film est "aspiré" de l'intérieur pour être envoyé sur la potence (à gauche) qui dirige le film dans l'axe du projecteur.
- l'appareil au centre du plateau, le "palpeur" dont voici un gros plan :
A droite sur cette photo, on voit un petit bras mobile dans lequel passe la pellicule et qui permet de réguler la vitesse de rotation du plateau.
Là, à vu de nez, il doit rester 15 minutes de film.
La marque plus grise, en bas du gros plan, correspond à l'arceau qui tient sur le plateau grâce à deux petits ergots.
Juste pour les pubs avant séances, nous utilisons des petites bobines fixées directement sur le projecteur.
Vient ensuite le coeur de la projection, le projecteur en lui-même.
Celui que nous avons est assez simple à l'usage. Je n'ai pas pris le côté motorisation qui ne présente pa énormément d'intérêt, c'est un assemblage de poulies, courroies, chaines... qu'on ouvre seulement pour l'entretien et régler la vitesse de projection si besoin.
Les roues dentées servent à l'entraînement du film à la vitesse très exacte de 24 images secondes.
Première boucle et les images filent la tête vers le bas et les pieds vers le haut (l'optique inverse les images) devant la fenêtre de projection.
FP30 c'est le modèle du projecteur (Kinoton)
Sur ce plan, on trouve plusieurs éléments :
- la lanterne, c'est à dire la lampe avec un miroir pour envoyer le plus de lumière possible (c'est chaud ! si la pellicule venait à se bloquer devant la lampe qui resterait allumée, elle fonderait très rapidement
- un obturateur (qui coupe le flux lumineux entre deux images)
- une fenête de projection dans laquelle on glisse un masque suivant le format du film (1,33 ; 1,66 ; 1,85 panoramique ; 2,35 scope)
- un patin qui vient presser contre la pellicule pour la maintenir bien à plat contre le couloir de défilement.
- l'optique qui va envoyer l'image vers l'écran. Ici, il s'agit d'un scope avec dans la partie grise le primaire de scope (une optique 1,33) et la partie orange qui est l'anamorphoseur, qui va étirer l'image en 1,33 en une image 2,35.
Il y a une optique par format. Sur certains projecteurs, les optiques sont montées sur tourelle, là elle est totalement amovible. Lerond en bas de l'optique sert à contrôler le point.
Deuxième boucle. Lesboucles sont faites au jugé, ni trop serrés ni trop lâches pour éviter les vibrations (et le bruit atroce qui résulte d'une mauvaise boucle)
Le film passe autour du lecteur son Dolby dont on voit la diode rouge puis retour à l'envoyeur ! via une nouvelle roue dentée qui ferme la marche avec en rouge, juste à côté, un système de sécurité qui coupe le projecteur en cas de malfonction (si la pellicule casse ou bourre). Deux autres systèmes de sécu sont autour des plateaux, donc l'un régule aussila vitesse du plateau récepteur.
Dernière photo : retour par la potence et sur la plateau récepteur via ce fameux bras régulateur. On voit au centre l'arceau sur lequel s'enroule le film.
Le plateau fait en gros 1m20 de diamètre et le film 5km de long (Autant vous dire que c'est une tanée lorsque le film tombe par terre et s'emmêle)(ça m'est déjà arrivé, et j'en garde comment dire... un très mauvais souvenir, puisqu'il s'agissait d'un projection avec présence du réalisateur [très connu, fait exprès] mais tout s'est bien fini, après 6h seulement de boulot, presque en larmes et suivi d'un mal de dos et de bras carabiné, j'ai passé le film comme il fallait)
Sur ces plateaux on peut donc passer un film et en stocker ou en monter un autre. Si on veut passer d'autres films pendant la semaine, il faut déplacer les films sur des plateaux en bois ou sur des tables.
Sous la lanterne (beige), sur la petite table, c'est le sélecteur de plateaux, pour dire qui débite, qui reçoit...)
tout à droite, l'ordi et le proj numérique.
Il y a un masque de soudeur à droite de la porte, qui sert quand on ouvre la lanterne pour nettoyer le miroir ou changer la lampe. Il est mêmeconseiller de porter un blouson en cuir devant derrière pour pallier à tout éclatement de lampe, afin de protéger la gorge des éclats de verre.
Dernier détail : Avec la pelloche, il faut monter les films le mercredi avant les séances. Bien sûr. Mais il faut aussi démonter les films le mardi soir, le dernier film après la dernière séance, donc si vous finissez votre film vers 23h, pensez que le projectionniste finira plus vers minuit et demi sa journée.
2/ LA PROJECTION EN numérique
On ne monte pas un film en numérique, on en fait l'ingestion.
On reçoit un disque dur, on le branche, on ingère le film (ça prend au mieux autant de temps que si on le regardait, alors que monter un film en pelloche, c'est plus rapide !)
Ensuite, il faut créer une playlist où on dit quel format (scope, panoramique..., 2K ou 4K..., flat ou 3Drelief, niveau sonore, etc...) et quel film on veut. Tout est automatisé, changement d'optique et tout et tout)
Le tuyau alu sert à extraire l'air surchauffé par la lampe afin de protéger l'électronique.
Voici donc le projecteur que tout le monde nous envie ^^ lol
Enfin presque pas lol, puisque nous sommes le seul cinéma dans l'IDF à être éqiupé de ce NEC nouvelle génération. Il s'agit de l'un des rares projo 4K (la plupart sont en 2K)(c'est la qualité de la définition, le volume du débit des informations)
Dessous, le Serveur (qui est en train de faire l'acquisition d'un film posé sur la chaise)
Un Scaler, qui permet d'importer des videos d'autres sources (DVD, BluRAY, Liaison Satellite)
Une bibliothèque virtuelle.
A gauche l'ordi qui sert à l'interface (très simple) du projecteur.
Et c'est tout.
L'image de ce truc est tout bonnement incroyable ! ! !
Ah non, un truc pas automatisé encore, c'est le filtre pour la 3Drelief qui vient couliser sur un rail. Il faut l'enlever quand on est pas en 3Drelief. L'optique est elle aussi dans le caisson, tout est fait pour protégé l'installation de la poussière.
Tout comme on parle de FA, de Film annonce, et pas de Bande Annonce.
Et voilà !
Me reste plus qu'à ajouter une dernière photo, celle de l'armoire son
Le décodeur Dolby Digital
Le sélecteur de voies Dobly (mono, SR, digital)
En noir avec les antennes :
Le récepteur pour les micros HF quand on a des invités.
En dessous :
Tout pour régler le son, dont le gros bouton noir : le volume et aussi pour choisir les voies entre CD et PROJO et film ou numérique
Plus bas :
Une mixette pour les sonos.
Le lecteur CD dont on aperçoit l'affichage orangé
Et enfin :
La batterie d'amplis pour chacune des voies du 5.1 (y en aura bientôt d'autres, des amplis, pour mieux booster certaines voies, car nous avons, cinéma à l'ancienne oblige, un blacon^^)
Voilà !
C'est fini !
J'ai essayé de ne pas être trop technique tout en vous montrant vraiment comment fonctionne la projection, ce n'est pas bien sorcier mais il faut être vigilant et il y a des automatismes à prendre.
En plus de tout ce travail d'ouvrier, les projectionnistes de ce petit monosalle doivent faire la billeterie, l'affichage et la confiserie... Autant dire que personne ne chaume, car il y a en plus un site internet, la programmation de la caisse informatique, des écrans publicitaires dans l'accueil, etc, etc...
Lundi 13 juin 2011 à 2:01
Presque 2 h du mat et le sommeil ne vient pas.
J'ai une petite toile vierge qui n'attend qu'une certitude de ma part. Mais aucune certitude ne vient toquer à la porte.
Je l'ai mise à l'horizontale, j'ai vu des chevaux d'écume se cabrer dans des eaux furieuses, ça m'évoquait plus un numéro d'art qu'un truc que je serais capable de faire, car entre mes visions et les résultats il y a comme qui dirait un goufre vertigineux.
Passons à la position verticale, les cheveaux s'estompent en un clignement d'oeil, une jeune fille pendue apparait. J'ai clairement vu le fond sombre, noir et nuancé de rouge, et la corde un peu trop claire. Un tableau déprimant. S'il me reste en mémoire, je le ferai sur un plus petit format encore, et plus sur un carton entoilé que sur une toile sur chassis.
De drôle de rêves en ce moment, coups de haches en travers la gueule de monstres genre gobelins, lance à la pointe de pierre translucide, qui brille d'un éclat bleuté dans la pénombre.
J'ai besoin d'émulation, de sortir de cette conne de solitude, d'arrêter ces conneries de dessiner tout seul dans mon coin. Pas pour chercher du réconfort, ni finalement pour briser cette solitude. Juste parce que y a cette étincelle qui s'essouffle. Pour reconquérir l'Envie. Le putain de Goût des choses.
Je préfère me réfugier en ce moment dans un bouquin, ça aide à oublier ce poids de l'échec, l'amertume des choses qu'on ne fait pas. Et pourtant, part son thème, ce bouquin les rend plus vifs. J'ai mal choisi le titre, j'aurais dû attendre pour le lire.
Une petite vidéo pour passer le temps, puis ça mettra un peu de légèreté dans cet article. Que je déteste déjà.
Vendredi 10 juin 2011 à 23:00
Un oubli ou vous l'avez déjà vu ?
Quel bordel...
Un crayonné qui m'a pris un peu de temps pour les cheveux.
Un personnage dont je ne suis toujours pas à déterminer le sexe.
On a fait un tour à Paris, j'ai acheté les derniers tomes en occaz qui me manquaient d'une antique série (de 2004) et on a trouvé le tome 5 d'Otogi Matsuri (pas facile à trouver cette série, va falloir qu'on commande les derniers tomes, j'en ai peur...)
J'ai terminé mon remplacement au cinéma (je reprends en juillet), me suis fait quelques frayeurs avec le numérique (je pense à votre article...) avec une conne de version anglaise qui a buggué à l'ingestin dans le serveur...
Mais j'ai quand même eu le temps de regarder deux films, dont l'un pour lequel vous avez le droit à une critique assez longue (mais vous aimez ça, petits chenapans) mais nécessaire :
- Le complexe du castor : de et avec Jodie FOSTER et avec Mel GIBSON (entre autres, je vais pas refaire le générique :p ) Bonne histoire, bien filmée, Mel Gibson vraiment bon dans un rôle plus fragile, plus sensible, et ça fait plaisir à voir. Petit bémol cependant, la facture reste classique, et le scénario ne s'affranchit pas du carcan américain, donc reste assez prévisible. Moi, ça m'a fait penser aux derniers Stephen KING, où il n'est plus questoin d'histoires de monstres, mais où les protagonistes portent en eux leurs propres cauchemars et finissent par leur donner vie à cause de leur fragilité, de leurs failles (Je lis DUMA KEY en ce moment)
- Tree of Life : de Terence MALICK avec Brad PITT. Cette fois, c'est presque le contraire : on change d'univers, on aborde des questions existancielles (quête du divin, quête de soi) avec un regard ouvert sur le monde. Malick filme avec une maestria rarement égalée les errements d'un enfant et la construction de son identité.
Vous rapporter le résumé du film vous donnerait une idée fausse de ce film, vous donnerait à croire que le film est bâti, s'articule autour d'une histoire. Il n'en est rien.
La palme d'or à Canne cultive l'hermétisme, nombreux seront déçus, nombreux sont ceux qui ne comprendront pas (j'en veux pour preuve la longue liste des critiques amères sur ALLOCINE) mais attention : il n'est pas question d'intelligence pour saisir ce film. Cela n'a rien à voir. Ce qui ne l'aiment pas l'accusent de pédanterie, et de toutes sortes de maux comme s'ils étaient trop cons pour comprendre. Pour voir et apprécier ce film, c'est une question de sensibilité.
Il me parait difficile d'aborder ce film sans parler de SHINSEIKI EVANGELION, tant the tree of life en est proche tant sur le fond que sur la forme. Pour ceux qui ne connaissent pas (en gros) Neon genesis evangelion (pour son titre international) est une série animée japonaise de "robots" géants qui a surpris tout le monde par sa fin qui décrit par bribes anecdotiques la "réalisation" d'un jeune garçon, sa réponse à sa quête identitaire, à la fois mystique et philosophique, alors qu'autour le monde sombre dans le chaos (pour faire simple). Le questionnement de Malick est similaire, et sa façon de chercher des réponses est identique et quelques séquences, notamment celle de fin que beaucoup qualifient de "New Wave" (entendez réalisée sous acides ^^) et qui renvoie justement à ce plan de complémentarité d'Evanglion. D'ailleurs, Hideaki Anno engageait ses spectateurs à s'ouvrir au monde afin de mieux se connaître et in fine refusait d'apporter une réponse catégorique afin que chacun trouve ses réponses, et il en sera de même pour Malick, qui abandonne totalement le process de l'identification au personnage.
Pour ce film, vraiment à découvrir, il faut savoir se laisser bercer et lâcher prise. si vous cherchez à suivre un cheminement narratif, vous avez de bonnes chance de frôler l'overdose et de vous braquer contre le récit. Pire : de ne même pas être capable d'admirer la beauté des images et du son.
Allez, comme vous avez été sages, que vous avez bien tout lu, voici le dessin promis au début de l'article.
Rien de révolutionnaire, vous me direz, et vous aurez probablement raison, mais rien à foutre, je me suis fait plaisir, et c'est bien là l'essentiel.
Je me suis rendu compte que la plupart de mes crayonnés dataient du début du blog. C'est pas de la nostalgie, hein, mais j'aime bien équilibrer un peu
Jeudi 2 juin 2011 à 19:28
Mais pour vous récompenser pour votre patience, voici un autre dessin un peu vieux (plus de quatre mois) mais tout récemment mis en couleur, en deux coups de cuiller à pot, mais que j'aime bien (mais en fait zut, j'ai colo la petite version au lieu de bosser sur la HD, c'est pas comme si c'était important, mais presque)
Il fait trop chaud, je suis puni au boulot, à regarder des films :
- fast and furious 5, le premier Fast que je vois, c'est du gros n'importe quoi, Vin Diesel joue comme un bloc de ciment (il fait peur quand il sourit :'( )mais du gros n'importe quoi plutôt bien fait.
- Coup d'eclats, avec C. Frot, c'est pas bien terrible, un peu mou du genou
- De l'eau pour les éléphants, belle fresque romantique, sans surprises, mais bien menée
- La conquête, ou l'ascension du petit Nicolas S, être fourbe et mesquin dans un monde cruel peuplé de mesquins et de fourbes (ça donne encore plus envie de resortir la guillotine, ce film)
Et pour l'instant c'est tout, mais j'espère bien voir minuit à paris, tree of life, very bad trip 2 et le complexe du castor d'ici jeudi prochain. J'ai pris des photos, j'espère pondre un article sur la projection bientôt. (Vous serez moins bêtes comme ça :D )
Et aussi, le projet avance doucement mais sûrement, si ça continue comme ça, on aura que de bien belles choses à mettre dedans, ça fait chaud au coeur.
Je vous entends déjà râler que cet article est bien trop long pour son intérêt global, alors je mets abruptement fin à vos souffrances avec ce dessin
réalisé d'abord à l'encre de chine ^^