Lundi 18 mai 2009 à 23:03
Histoire de bien commencer, regardons voir ce qui nous vient du bout du monde.
Ponyo sur la falaise, de Miyazaki, revisite le thème de la petite sirène en livrant dans le même temps une petite réflexion sur la pollution dont nous sommes responsables. C'est un film qui s'adresse aux enfants, mais pas seulement.
Franchement, j'avais un peu peur. Je ne suis pas super fan de Chihiro et encore moins du Château ambulant, qui, s'ils sont très bien faits, se perdent un peu dans les méandres Miyazakiens.
Mais Ponyo est un retour aux sources pur le monsieur. Retour aux sources technique, d'abord, puisque le dessin animé a entièrement fait à la main sans ajout d'éléments en 3D comme il avait commencé à le faire avec Princesse Mononoke. Tout est dessiné et peint par les petits mains minutieuses du studio Ghibli et c'est une vraie réussite, d'une beauté simple qui coupe le souffle. On avait pris la mauvaise habitude de se farcir du Madagascar et cie, Ponyo arrive là-dessus, c'est comme un bon bain, ça décrasse les yeux et les méninges.
C'est aussi un retour aux sources sur la thématique. Avec son histoire pleine de poésie, Ponyo est tourné vers les enfants. C'est beau, c'est bien, on en redemande. On retrouve le dynamisme de Laputa et la légèreté de Totoro, c'est parfois drôle, c'est souvent tendre ça donne envie de faire un gros calin à son petit bout de chou qui pense surtout à vous réclamer du pop-corn >.<
Erreur de la banque... est une comédie bien sympathique doublée d'une critique assez mordante de notre société de consommation.
Le couple Lanvin-Darroussin y fonctionne plutôt bien, même si les deux compères ne sont pas souvent ensemble à l'écran et si le film repose avant tout sur les épaules de Lanvin qui connaît bien son affaire.
C'est l'histoire d'un pauvre "larbin" des temps modernes qui, ayant reçu son préavis de chomdu, décide de monter sa propre affaire avec son meilleur pote. Oui, mais l'argent est un problème, et la banque qui le faisait trimer n'est pas préteuse. Alors une solution se présente : laisser traîner une oreille indiscrète et glaner des renseignements juteux sur le cours de la bourse.
Si quelques petites choses sont plutôt prévisibles, cela n'entrave en rien le plaisir que laisse ce film. En en sortant, on se sent presque... enfin, on se sent presque et c'est tout, parce que sinon j'en dis un peu trop sur la fin :D
Les petites séquences à suspense sont bien menées, c'est bien joué, bien filmé, que du bonheur.
X-Men Origins : Wolverine. Autant le dire tout de suite, j'en attendais pas grand-chose.
Le X-M 3 m'avait franchement déçu en dépit du déluge d'effets visuels, et je m'attendais plus ou moins à être mangé à la même sauce.
Déjà, l'affiche, peu engageante, et le film annonce bâclé n'invite pas à aller voir le film.
Et pourtant, XMOW n'est pas la bouse que j'imaginais. Bon Ok, des fois, j'avais un peu l'impression d'être pris pour un américain moyen tellement on me machait le boulot pour bien me faire comprendre, et la fin tourne un peu à l'affrontement MEMORABLE entre super-héros et super-méchant ce que je trouve un peu ridicule (pour moi, les X-men ne sont pas des super-héros, dans le sens où ils n'ont jamais demandé et wolverine moins que les autres à bénéficier de ce statut. Wolverine n'est pas un héros, il n'aime pas sauver les gens même s'il penche plus du bon côté de la balance, il préférerait nettement vivre normalement. Beaucoup de X-Men vivent leurs pouvoirs comme un poids. Puis là, ils sont un peu trop balèzes pour de "simples" mutants).
Et pourtant, l'intrigue est bien ficelée, et le ton, différents des précédents opus, n'a pas à palir devant ses prédécesseur. Le piège se referme petit à petit sur Logan et on se laisse porter.
Mention spéciale pour le générique de début, superbement bien foutu, qui mérite à lui seul qu'on aille voir le film.
Ponyo sur la falaise, de Miyazaki, revisite le thème de la petite sirène en livrant dans le même temps une petite réflexion sur la pollution dont nous sommes responsables. C'est un film qui s'adresse aux enfants, mais pas seulement.
Franchement, j'avais un peu peur. Je ne suis pas super fan de Chihiro et encore moins du Château ambulant, qui, s'ils sont très bien faits, se perdent un peu dans les méandres Miyazakiens.
Mais Ponyo est un retour aux sources pur le monsieur. Retour aux sources technique, d'abord, puisque le dessin animé a entièrement fait à la main sans ajout d'éléments en 3D comme il avait commencé à le faire avec Princesse Mononoke. Tout est dessiné et peint par les petits mains minutieuses du studio Ghibli et c'est une vraie réussite, d'une beauté simple qui coupe le souffle. On avait pris la mauvaise habitude de se farcir du Madagascar et cie, Ponyo arrive là-dessus, c'est comme un bon bain, ça décrasse les yeux et les méninges.
C'est aussi un retour aux sources sur la thématique. Avec son histoire pleine de poésie, Ponyo est tourné vers les enfants. C'est beau, c'est bien, on en redemande. On retrouve le dynamisme de Laputa et la légèreté de Totoro, c'est parfois drôle, c'est souvent tendre ça donne envie de faire un gros calin à son petit bout de chou qui pense surtout à vous réclamer du pop-corn >.<
Erreur de la banque... est une comédie bien sympathique doublée d'une critique assez mordante de notre société de consommation.
Le couple Lanvin-Darroussin y fonctionne plutôt bien, même si les deux compères ne sont pas souvent ensemble à l'écran et si le film repose avant tout sur les épaules de Lanvin qui connaît bien son affaire.
C'est l'histoire d'un pauvre "larbin" des temps modernes qui, ayant reçu son préavis de chomdu, décide de monter sa propre affaire avec son meilleur pote. Oui, mais l'argent est un problème, et la banque qui le faisait trimer n'est pas préteuse. Alors une solution se présente : laisser traîner une oreille indiscrète et glaner des renseignements juteux sur le cours de la bourse.
Si quelques petites choses sont plutôt prévisibles, cela n'entrave en rien le plaisir que laisse ce film. En en sortant, on se sent presque... enfin, on se sent presque et c'est tout, parce que sinon j'en dis un peu trop sur la fin :D
Les petites séquences à suspense sont bien menées, c'est bien joué, bien filmé, que du bonheur.
X-Men Origins : Wolverine. Autant le dire tout de suite, j'en attendais pas grand-chose.
Le X-M 3 m'avait franchement déçu en dépit du déluge d'effets visuels, et je m'attendais plus ou moins à être mangé à la même sauce.
Déjà, l'affiche, peu engageante, et le film annonce bâclé n'invite pas à aller voir le film.
Et pourtant, XMOW n'est pas la bouse que j'imaginais. Bon Ok, des fois, j'avais un peu l'impression d'être pris pour un américain moyen tellement on me machait le boulot pour bien me faire comprendre, et la fin tourne un peu à l'affrontement MEMORABLE entre super-héros et super-méchant ce que je trouve un peu ridicule (pour moi, les X-men ne sont pas des super-héros, dans le sens où ils n'ont jamais demandé et wolverine moins que les autres à bénéficier de ce statut. Wolverine n'est pas un héros, il n'aime pas sauver les gens même s'il penche plus du bon côté de la balance, il préférerait nettement vivre normalement. Beaucoup de X-Men vivent leurs pouvoirs comme un poids. Puis là, ils sont un peu trop balèzes pour de "simples" mutants).
Et pourtant, l'intrigue est bien ficelée, et le ton, différents des précédents opus, n'a pas à palir devant ses prédécesseur. Le piège se referme petit à petit sur Logan et on se laisse porter.
Mention spéciale pour le générique de début, superbement bien foutu, qui mérite à lui seul qu'on aille voir le film.
Dimanche 10 mai 2009 à 15:10
Revoilà le beau gosse de la comédie musicale à succès High School Musical, et d'ailleurs ça commence un peu pareil. Zac Efron n'a pas dû être trop dépaysé d'un titre à l'autre. Donc, c'est reparti pour un tour dans un lycée privilégié, où on commence à le faire danser un peu et à lui faire jouer beaucoup au basket, et on se demande si ce ne va pas être un remake...
17 ANS ENCORE, c'est l'histoire d'un mec qui redevient jeune, au moins le temps de s'interroger sur sa vie.
Alors bien sûr on est dans une grosse comédie américaine, il y a le gros méchant du lycée, la figure du père absent, et certains stéréotypes sont inusables à Hollywood.
Mais justement. C'est fait par des amerloques, et il y a des années de métier derrière. Cest bien fait, bien joué, assumé, frais, et au fond pourquoi bouder son plaisir ? Et puis il y a le meilleur pote du héros, ce personnage de geek assez incroyable qui vaudrait un film à lui tout seul, une bonne grosse morale qu'il est parfois bon de rappeler tellement elle semble aller de soi.
J'ai passé un bon moment, et n'est-ce pas là l'essentiel de ce genre de films ?
Mercredi 22 avril 2009 à 23:24
Tout d'abord : la sélection de la semaine !
LA LEGENDE DE DESPEREAUX : tout y est : c'est intelligent, beau, bien raconté. Cela fait plaisir de voir un film d'animation 3D qui n'a pas été réalisé par des débiles pour faire rire la galerie.
Ce film est une petite merveille à tous points de vue. Pas besoin de s'étendre là-dessus, et de blablater trois heures : la conclusion suffit : il FAUT avoir vu la légende de Despereaux. Le coup de coeur !
Ensuite, dans un même sac : SAFARI et LA PREMIERE ETOILE. Alors Safari est une comédie construite comme un film d'aventure, c'est assez marrant même si certaines blagues sont un peu lourdingues, mais rien que pour Omar SY en facho quebequois, ça mérite le détour. Dommage cependant que le film ne soit pas plus abouti, certaines séquences pouvant être un peu répétitives (l'éléphant/le lion...).
La première étoile à le charme d'un premier film : bien pensé, sympathiquement raconté et spontané, mais certains gags sont trop prévisibles. Ceci dit la famille est marrante.
Je mets ces deux films ex-aequo
LE MONDE MERVEILLEUX D'IMPY
Bah j'aimais déjà bien le premier épisode, mais le second est super sympa aussi (ouais je sais, c'est pour les gosses à partir de deux ans, mais moi, je préfère ça à Kung Fu Panda ou à Madagascar)(je dois avoir une dent contre Dreamworks). Y a de l'action, des persos mignons, l'histoire quoique fort simple n'est pas débilisante, et c'est même plutôt marrant parfois.
LA LEGENDE DE DESPEREAUX : tout y est : c'est intelligent, beau, bien raconté. Cela fait plaisir de voir un film d'animation 3D qui n'a pas été réalisé par des débiles pour faire rire la galerie.
Ce film est une petite merveille à tous points de vue. Pas besoin de s'étendre là-dessus, et de blablater trois heures : la conclusion suffit : il FAUT avoir vu la légende de Despereaux. Le coup de coeur !
Ensuite, dans un même sac : SAFARI et LA PREMIERE ETOILE. Alors Safari est une comédie construite comme un film d'aventure, c'est assez marrant même si certaines blagues sont un peu lourdingues, mais rien que pour Omar SY en facho quebequois, ça mérite le détour. Dommage cependant que le film ne soit pas plus abouti, certaines séquences pouvant être un peu répétitives (l'éléphant/le lion...).
La première étoile à le charme d'un premier film : bien pensé, sympathiquement raconté et spontané, mais certains gags sont trop prévisibles. Ceci dit la famille est marrante.
Je mets ces deux films ex-aequo
LE MONDE MERVEILLEUX D'IMPY
Bah j'aimais déjà bien le premier épisode, mais le second est super sympa aussi (ouais je sais, c'est pour les gosses à partir de deux ans, mais moi, je préfère ça à Kung Fu Panda ou à Madagascar)(je dois avoir une dent contre Dreamworks). Y a de l'action, des persos mignons, l'histoire quoique fort simple n'est pas débilisante, et c'est même plutôt marrant parfois.
Voilà, j'ai fait très court, mais pas trop envie de m'éterniser non plus.
Après tout, c'est surtout à vous de vous faire votre idée.
Et puis j'ai vu pas mal de films, ces derniers temps...
Après tout, c'est surtout à vous de vous faire votre idée.
Et puis j'ai vu pas mal de films, ces derniers temps...
Vendredi 10 avril 2009 à 22:17
Passons rapidement sur l'affiche qui est nullissime : ça gueule "Voici la Nouvelle Comédie de Jennifer Aniston et de Owen Wilson, et vous allez vous marrez un bon coup avec des Blagues Potaches dignes d'une Petite Section de Maternelle"
C'est presque une trahison : Le film n'est pas drôle. Les conneries du chien finissent par être insupportables et on en vient à le haïr : COOL !
Wilson et Aniston filent le (presque) parfait amour, mais parfois s'engueulent assez vertement pour des choses assez concrètes : reCOOL !
En fait, ce film n'est pas une comédie, vous l'aurez compris ; c'est la chronique d'un couple normal qui a un chien fini au pipi.
Et de fait, ça tombe assez juste. Bon le doublage français est assez pourri, encore une fois (non, je ne suis pas un pro-VO, mais il faut reconnaître un travail peu investi) le son est assuré au service minimum, la réalisation peu inventive, mais le couple est mignon, et le ton est plutôt pertinent.
Une curiosité en fait, plutôt à découvrir.
C'est presque une trahison : Le film n'est pas drôle. Les conneries du chien finissent par être insupportables et on en vient à le haïr : COOL !
Wilson et Aniston filent le (presque) parfait amour, mais parfois s'engueulent assez vertement pour des choses assez concrètes : reCOOL !
En fait, ce film n'est pas une comédie, vous l'aurez compris ; c'est la chronique d'un couple normal qui a un chien fini au pipi.
Et de fait, ça tombe assez juste. Bon le doublage français est assez pourri, encore une fois (non, je ne suis pas un pro-VO, mais il faut reconnaître un travail peu investi) le son est assuré au service minimum, la réalisation peu inventive, mais le couple est mignon, et le ton est plutôt pertinent.
Une curiosité en fait, plutôt à découvrir.
Mercredi 1er avril 2009 à 0:08
On va faire vite, parce que je n'ai guère de temps, je suis fatigué, et puis j'aimerais parler de plusieurs films...
Le film de Danny BOYLE pour commencer.
De quoi ça parle ? Un jeune garçon raconte à la police comment il connait les réponses au jeu "Qui veut gagner des millions", lui qui vient des bidonvilles. Il dit ses galères avec son frère, son amour éperdu pour Latika. Au fond on s'en fout. En fait, on se fout de savoir comment il gagne, on se fout de son amour très "bollywood".
Mais alors, pourquoi est-ce si bien ?
C'est ce qui se passe à côté de l'histoire qui est interessant. Ce garçon n'est qu'un prétexte pour BOYLE de décrire une Inde encore fragile en pleine ascension et la vie d'un peuple considéré comme des moins que rien (pauvres, crasseux et bien pire : musulmans !)
Le son est redoutablement dynamique, la lumière est au poil, les acteurs parfaits, BOYLE fait virevolter sa caméra avec une aisance rageante.
Un grand beau film plein de bons sentiments et surtout donc la peinture saisissante de réalisme de l'Inde du peuple.
Le dernier CHABROL en date.
Ou : comment se faire chier comme un rat mort.
J'ai fui la salle (et pourtant je ne paie pas !) au bout d'une demi-heure exaspéré par la musique insupportable (merci le fils Chabrol) par un scénario insipide (merci Claude !) par un jeu plan plan. On se croirait devant un court métrage d'école foireux et sans le sou.
A fuir, donc.
Encore plus vite, parce qu'il n'est pas encore sorti.
Un film sympa, qui pourrait être drôle s'il n'était aussi américain (entendez : prévisible).
Du coup les gags tombent un peu à plat.
L'action aussi.
Et trop de références tuent la référence.
Mais c'est bien fait.
Enfin, tout n'est pas bien fait : le doublage français est une catastrophe (merci Louise Bourgoin) les intentions sont fausses, la première demi-heure est difficilement supportable pour une oreille avertie comme la mienne (je suis peut-être spécialisé à l'image, mais j'ai aussi pris du son sur des docus, hein !)
Je me suis un peu forcé à rire. A voir avec les enfants, parce que pour eux, c'est nouveau.
Un film ultra maniériste, avec plein d'effets spéciaux, pas mal de longs moments de calme, quelques scènes d'action jolies foutues.
Ce genre de truc pourrait donner un truc à chier. Je comprends d'ailleurs que certains n'ont pas aimé.
J'ai aimé. J'ai accroché sans souci à ces personnages sans super pouvoir. A part M. Manhattan, ils sont juste un peu plus forts et plus rapides que le commun des mortels, un peu comme Batman, en fait. J'aimé que ce ne soit pas des enfants de choeur, qu'ils se foutent pour la plupart de venir en aide à leur prochain.
Seul bémol, le coupable est assez prévisible, mais comme tout est bien ficelé, le plaisir reste intact jusqu'à la fin.
Et voilà ! C'est fini...
Moi aussi, je suis fini :'(
Je finis mon boulot et cassos à la mêêêzon !
Le film de Danny BOYLE pour commencer.
De quoi ça parle ? Un jeune garçon raconte à la police comment il connait les réponses au jeu "Qui veut gagner des millions", lui qui vient des bidonvilles. Il dit ses galères avec son frère, son amour éperdu pour Latika. Au fond on s'en fout. En fait, on se fout de savoir comment il gagne, on se fout de son amour très "bollywood".
Mais alors, pourquoi est-ce si bien ?
C'est ce qui se passe à côté de l'histoire qui est interessant. Ce garçon n'est qu'un prétexte pour BOYLE de décrire une Inde encore fragile en pleine ascension et la vie d'un peuple considéré comme des moins que rien (pauvres, crasseux et bien pire : musulmans !)
Le son est redoutablement dynamique, la lumière est au poil, les acteurs parfaits, BOYLE fait virevolter sa caméra avec une aisance rageante.
Un grand beau film plein de bons sentiments et surtout donc la peinture saisissante de réalisme de l'Inde du peuple.
Le dernier CHABROL en date.
Ou : comment se faire chier comme un rat mort.
J'ai fui la salle (et pourtant je ne paie pas !) au bout d'une demi-heure exaspéré par la musique insupportable (merci le fils Chabrol) par un scénario insipide (merci Claude !) par un jeu plan plan. On se croirait devant un court métrage d'école foireux et sans le sou.
A fuir, donc.
Encore plus vite, parce qu'il n'est pas encore sorti.
Un film sympa, qui pourrait être drôle s'il n'était aussi américain (entendez : prévisible).
Du coup les gags tombent un peu à plat.
L'action aussi.
Et trop de références tuent la référence.
Mais c'est bien fait.
Enfin, tout n'est pas bien fait : le doublage français est une catastrophe (merci Louise Bourgoin) les intentions sont fausses, la première demi-heure est difficilement supportable pour une oreille avertie comme la mienne (je suis peut-être spécialisé à l'image, mais j'ai aussi pris du son sur des docus, hein !)
Je me suis un peu forcé à rire. A voir avec les enfants, parce que pour eux, c'est nouveau.
Un film ultra maniériste, avec plein d'effets spéciaux, pas mal de longs moments de calme, quelques scènes d'action jolies foutues.
Ce genre de truc pourrait donner un truc à chier. Je comprends d'ailleurs que certains n'ont pas aimé.
J'ai aimé. J'ai accroché sans souci à ces personnages sans super pouvoir. A part M. Manhattan, ils sont juste un peu plus forts et plus rapides que le commun des mortels, un peu comme Batman, en fait. J'aimé que ce ne soit pas des enfants de choeur, qu'ils se foutent pour la plupart de venir en aide à leur prochain.
Seul bémol, le coupable est assez prévisible, mais comme tout est bien ficelé, le plaisir reste intact jusqu'à la fin.
Et voilà ! C'est fini...
Moi aussi, je suis fini :'(
Je finis mon boulot et cassos à la mêêêzon !
Dimanche 29 mars 2009 à 17:22
La vague mérite le détour.
Ce qui est fascinant, c'est la rapidité avec laquelle les jeunes se plient aux régles, d'abord par jeu. Puis le jeu devient amusant, les contraintes s'estompent au fur et à mesure que les régles sont appliquées.
La mise en scène, très efficace, avec un ton assez docu en caméra portée, nous entraîne nous aussi dans la dérive de ce mouvement.
En effet, il y a des bénéfices à l'autorité, la discipline, l'uniforme, le symbole, le leader charismatique.
La déviance est pourtant redoutable : L'autoritarisme, la contrainte, l'uniformité, l'icone, le dictateur.
Tout cela se met en place avec une simplicité enfantine.
Naturellement, le mouvement connait des opposants, mais que sont-ils ? ils ne font pas partie du groupe, comment leur parole pourrait-elle avoir une once d'intérêt ? comment pourraient-ils détenir la vérité ? L'Histoire est en marche, ce qui veulent peuvent prendre le train, les retardataires risquent de ne pas avoir de seconde chance.
C'est comme une ruche. L'identité de l'individu, c'est l'identité de la ruche.
D'ailleurs, comment ne psa adhérer ? Des jeunes normaux, qui se reconnaissent dans un idéal de vie, qui aiment s'amuser, n'est-ce pas ainsi que fonctionne toute société ? Le principe est alléchant, l'uniforme simple et décontracté, le logo sympa, le salut cohérent, les membres drainent une énergie vitale.
Vraiment, la frontière entre la communauté et le totalitarisme est mince, chaque jour nous en éprouvons la limite, chaque jour nous légitimons dans nos propres vies des actes qui, à une plus grande échelle, nous horrifieraient pûrement et simplement.
Du film en lui-même, que dire ?
La réalisation est brillante, ce côté caméra portée n'entrave pas la lisibilité des actions, les acteurs sont formidables, les jeunes comme les moins jeunes. La lumière pseudo-réaliste fonctionne à merveille, le son puissant et dynamique. Le montage laisse aux personnages le temps d'exister mais entraîne implacablement vers le dénouement. Une brillante adaptation d'un fait divers, loin des prétentions esthético-pompeuses d'un Gus van Sant, ce thriller social...
Ajout de note : Il est interessant de noter que le fait divers d'origine, qui a inspiré un livre, puis ce film, n'a pas eu lieu en Allemagne. Certaines mauvaises langues auraient pu prétendre qu'ils ont ça dans le sang, qu'on ne se refait pas, que c'est leur côté germanique.
Cette expérience a été menée aux Etats-Unis, en 1967, au début de la guerre de VietNam, à une époque où les jeunes tentaient de s'émanciper des règles jugées trop rigides de leurs aînés
Ce qui est encore plus impressionnant, c'est qu'en trois jours seulement le mouvement a pris forme et initiait ses premières dérives. En une petite semaine, certains élèves auraient donné leur vie pour la "cause" et manifestaient les premières ébauches d'une "corruption politisante" et une dévotion totale à leur leader /professeur, qui aurait pu exiger d'eux le meilleur comme le pire.
Dimanche 22 mars 2009 à 12:08
...ou le grand retour de Mickey ROURKE ?
Déjà, le grand Mickey avait-il disparu des écrans ? On dit qu'il n'a pas tourné depuis 10 ans... Rien de moins sûr, puisqu'en 2005, il imposait sa carcasse massive dans un épisode du premier SIN CITY. Et puis il apparaissait dans d'autres rôles, des seconds rôles, sur d'autres films. Pourtant, cela faisait un paie qu'un film n'avait pas reposé sur ses seules épaules.
Tourné un peu comme un documentaire, on suit littéralement (souvent filmé de dos, surtout au début du film) ce catcheur vieillissant qui a du mal à savoir ce qu'il doit faire de sa vie et de ses sentiments fragiles. Cette homme qui a connu la gloire sur le ring est en équilibre précaire au bord du goufre, il fait partie de cette frange de la population à un cheveu de l'exclusion et de la rue. Un has-been triste car conscient de son déclin et nostalgique de sa jeunesse.
Forcément, le film n'est pas un film facile, car il regarde en face la morne réalité de la vie et de ses illusions. Les catcheurs n'ont ni syndicat, ni retraite, et eux qui ont tout donné à leur métier et passion (voir cette magnifique scène de dédicaces!) se retrouvent à tourner en rond en espérant grapiller quelques sous dans des combats de seconde zone. Un lion d'or largement mérité pour ce film tourné en 35 jours seulement (la durée moyenne d'un tournage pour un film de ce genre est de huit semaines). ROURKE (Golden Globe) campe un colosse fragile avec une simplicité déconcertante. Il n'est pas beau, il est fracassé par la vie, et pourtant son charme opère et on se prend d'affection pour lui. Il a d'ailleurs collaboré à l'écriture des dialogues.
Pour ne rien gâcher au plaisir, il n'y a pas de cascadeurs : tous sont catcheurs. Les seconds couteaux sont au diapason, la fille de Randy le Bélier comme son amie strip-teaseuse. Pas besoin d'aimer l'univers du catch pour entrer dans le film. D'ailleurs, au fond, il n'est pas question de catch ou de sport dans le film, mais ça, vous l'aurez compris.
Vendredi 20 mars 2009 à 0:07
Un petit sondage destinée aux filles entre 12 et 21 ans :
Quel film aimeriez-vous voir au cinéma ? un film qui sort en ce moment, ou qui vient de sortir...
Quel film aimeriez-vous voir au cinéma ? un film qui sort en ce moment, ou qui vient de sortir...
Jeudi 19 mars 2009 à 13:45
Comment ne pas être fan ?
Bon, ok, la voix-off est merdique... :-p
Alors je suis allé voir Evangelion.
Pour une fois que j'étais de repos, faut que j'aille au cinéma, ben oui !
En tout cas, je n'ai pas été déçu !!
Sauf par quelques petits points de détails, mais peut-être que je chipotte.
Déjà, j'espérais que le passage sur grand écran serait un vrai démarquage par rapport à une production TV.
Par exemple : le film est en 1,85, alors que du 2,35 aurait pu donner un vrai ton cinéma.
Le début est un peu trop rapide, et la mécanique obéit encore aux recettes des séries d'animation TV, et pas à celle des longs métrages ciné.
Le carton de pub en milieu d'épisode est assez surprenant.
Mais à part ça, Evangelion prend un sacré lifting tout en respectant (et ce n'était pas évident) l'univers de départ.
Le film s'articule uniquement autour de Shinji, les personnages secondaires sont laissés de côté, mais cela permet vraiment de découvrir les craintes du garçon, et de s'attarder sur les combats titanesques et l'environnement de Tokyo-3.
Des séquences entières ont été redessinées, la lumière repensée avec une belle maîtrise, des séquences 3D incluses sans heurts.
Les combats avec les anges ont également été repensés, insufflant un dynamisme et une rage qui double la mise à chaque nouvel affrontement, mais aussi, bien qu'on ne nous en montre pas grand-chose, les conséquences sur les habitants sont effleurées.
Du bel ouvrage, on attend la suite avec envie !
Samedi 14 mars 2009 à 17:07
WALKYRIE
En voila un bon film !
Un film assez simple, filmé avec beaucoup de simplicité, joué avec beaucoup de simplicité.
Mais qui dit simplicité ne dit pas absence de talent. Bien au contraire. Cela demande une grande maîtrise, une vision global du film, le sens du rythme.
Bryan Singer retrouve là l'énergie qui habitait Usual Suspects.
Le suspense ne se fait pas au détriment des personnages - bien au contraire - le pathos romantique guimauve n'entrave pas le courage. D'ailleurs Singer fuit ce pathos avec application, du début à la fin, il nous plonge dans les angoisses de ces hommes qui tentent de batir un avenir à l'allemagne sans sortir une fois les violons, et ce jusqu'à la fin.
Les acteurs sont superbes, disparaissant derrière leurs rôles avec naturel, le casting est excellent.
Les décors, les costumes, la lumière, la grande dynamique du son, tout est là pour nous plonger dans la reconstitution de cette époque sombre.
De l'opération Walkyrie en elle-même, pas besoin d'être affranchi. Elle est expliquée à plusieurs reprises de diverses façons, et dans la seconde partie du film, nous la voyons à l'oeuvre.
Nous connaissons tous l'issue du film - pas un attentat contre Hitler a réussi - et pourtant, on ne peut s'empêcher de soutenir ces insurgés, à vouloir leur réussite...
De Hitler lui-même, pas grand chose à dire, si ce n'est que ça fait plaisir de voir enfin le bonhomme faire autre chose que de hurler et marcher d'un pas martial. Le film le présente fatigué, mais énergique, tout à fait dans la norme, et si ce n'était l'Histoire, on aurait des difficultés à lui en vouloir. Ce que je trouve plutôt pas mal, car si Hitler sort un peu de son rôle de grand méchant loup, cela ne le rend pas moins concret à l'écran, et cela évite de faire de lui un clown surexcité, une caricature grotesque comme c'est si souvent le cas.
Alors certes, Walkyrie n'est pas le GRAND film, mais il est très bien, surtout si vous aimez les films de ce genre, avec un complot, des hommes pas tous courageux, pas tous intégres, pas tous... des hommes quoi !